un peut de lecture tres intérésante sur l éclairage de notre bac Notez que les indications de puissance par litre (W/L) sont émises sur la base du volume extérieur brut de l'aquarium et basée sur une température de couleur de 10 000K. Celles-ci sont à moduler en fonction de la hauteur du bac qui reste l'élément principal pour déterminer une puissance minimum et la température de couleur des lampes utilisées. Les verres de couvertures fréquemment employés en eau douce sont définitivement à proscrire et à bannir en aquariophilie marine (sauf éventuellement en bac purement FO) car ils atténuent beaucoup trop la puissance lumineuse (20% au moins selon l'épaisseur du verre) et modifient le spectre lumineux pénétrant dans l'eau (principalement le bas du spectre vers la zone des UV et du bleu, et c'est surtout le bleu que l'on recherche !!!).
Le type et la puissance lumineuse de l'éclairage dépendent du type d'installation :
Un aquarium de type FO a seulement besoin d'assez de lumière pour regarder les poissons confortablement. ½ W/L est souvent suffisant.
Si vous employez des PV (Pierres Vivantes) dans votre aquarium, vous ne devriez pas avoir moins de ¾ W/L, et davantage est bien meilleur. Cette règle s'applique même si vous hébergez uniquement des poissons.
L'éclairage pour des coraux mous (donc avec des PV) ne devrait pas être inférieur à 1 W/L.
Les coraux durs, les bénitiers et les anémones nécessitent des puissances bien supérieures atteignant, de préférence, 1,5 à 2 W/L selon la hauteur d'eau. Des puissances au-delà de 2 W/L (> 2,5 W/L) permettront la maintenance des espèces de coraux durs de type SPS les plus délicats et les plus exigeants !
Le type d'éclairage est également important :
Les tubes fluorescents classiques NO (T8 ou T5 en norme Normal Outpout) sont surtout utilisés sur des bacs FO ou FO avec PV. Les T5 peuvent également être employés avec succès avec des coraux mous et même des T8 si la hauteur d'eau est faible et s'il existe un espace assez large pour adapter de nombreux tubes. Ceci ne vaut qu'avec des tubes munis de réflecteurs (propres et nettoyés souvent) car sans réflecteur, vous n'utilisez au mieux que 40-45% du flux lumineux émis par le tube qui est rond (donc, 50% des rayons lumineux partent vers le haut et sur les cotés sans être « récupérés » et une galerie de couleur blanche n'amène guère de progrès). Muni de son réflecteur, vous pouvez espérer une amélioration permettant de disposer de 80 à 90% du flux lumineux émis par le tube, toujours dans des conditions de propreté idéales (le tube et le réflecteur sont généralement très vite souillés d'éclaboussures de sel).
Les tubes néons du type VHO (Very High Outpout, rendement très élevé) comme certains T12 sont issus d'une technologie assez vieille et deviennent de plus en plus difficile à trouver. Il faut toutefois citer un tube en particulier : la référence TL03 de la marque Philips qui est un tube à spectre supra-actinique qui dispose d'une puissance de 140 W en 150 cm de longueur.
Les lampes HQI (ou MH, Metal Halide en anglais) sont les sources d'éclairage les plus lumineuses disponibles et égalent presque l'intensité de la lumière du soleil. Elles sont probablement le type de lampes le plus convenable et le plus adapté pour éclairer les aquariums de bonne hauteur et elles sont quasiment indispensables pour les installations récifales avec des coraux durs SPS, des bénitiers ou des anémones. Un autre avantage très net des lampes HQI réside dans la qualité du bon rendu des couleurs allant jusqu'au rayonnement ultraviolet (UV). De par l'émission d'UV, ces lampes HQI devront toujours être distantes d'au moins 30 cm de la surface de l'eau (ou, mieux, munies d'une vitre de protection dont le verre a une proportion élevée en silicate). Pour mémoire, les UV brûlent les coraux.
Les lampes fluorescentes compactes (Power Compact), malgré leur utilisation courante outre-atlantique, ne sont que très peu disponibles (en fait, presque pas diffusées ni commercialisées) en Europe, sauf dans de très faibles puissances (c'est régulièrement l'éclairage privilégié des nano récifs). C'est dommage, car elles représenteraient une excellente alternative aux HQI lorsque le manque de place en hauteur se fait sentir ou encore pour des raisons esthétiques.
La « température de couleur » (qui détermine un rayonnement lumineux et s'exprime en Kelvin -K-) de la source lumineuse est également très importante. L'eau « absorbe » les couleurs de lumière de longueurs d'ondes les plus élevées (le rouge, puis l'orange, puis le jaune) à très faible profondeur dans l'océan. La lumière issue de longueurs d'ondes plus courtes comme le vert, le bleu et le violet pénètrent plus profondément dans l'eau. En plongeant en dessous de la surface de l'eau, la lumière rouge disparaît d'abord, le jaune devient inexistant à partir de 5 m (cela signifie qu'un poisson jaune qui nage par six ou sept mètres de profondeur n'apparaîtra plus jaune, mais gris, car la couleur originelle n'est visible pour l'œil uniquement parce que son corps réfléchit le spectre jaune de la lumière du soleil) et la dernière couleur à rester visible en profondeur est le violet. Le phénomène qui conduit à l'absorption de la lumière par l'eau n'a rien à voir avec la teneur en sel et cette salinité n'a aucune incidence réelle sur cette diminution (quasiment identique à celle constatée avec de l'eau distillée). Les réels « absorbeurs » de lumière sont les substances dissoutes (comme les substances colloïdales jaunes) et les éléments non dissous en suspension dans l'eau qu'ils soient inorganiques (les sédiments calcaires par exemple) ou organiques (comme le plancton rouge -vivant- ou vert -algues-).
Une valeur basse de Kelvin correspond à une lumière à longueur d'onde élevée, donc à dominante rouge, à l'inverse, une valeur élevée de Kelvin correspond à une lumière à onde courte, donc à dominante bleue. La lumière rougeâtre d'un soleil couchant possède une valeur Kelvin relativement basse de l'ordre de 2500 à 3900 K, la lumière naturelle par un jour nuageux possède une valeur de l'ordre de 5000 K tandis qu'avec un ensoleillement « normal », on admet que la lumière du soleil à la surface de l'eau a une température de couleur moyenne aux environ de 6500 K (ces valeurs indicatives dépendent complètement de la zone géographique terrestre et des saisons auxquelles les mesures sont prises). Sur certaines zones de la terre, un ciel bleu dégagé par un jour de fort ensoleillement peut avoir une température de couleur atteignant 20 000 K et plus.
En admettant une valeur moyenne « naturelle » proche de 6500 K à la surface de l'eau, sans étayer ses valeurs par des graphiques complexes, la couleur rouge étant stoppée dès les premiers décimètres d'eau, à partir de 1 m de profondeur, la température de couleur se rapproche bien plus des 10 000 K jusqu'à environ 10 m de profondeur. Au-delà de 15-20 m de profondeur, la partie du spectre encore présent est équivalente à une température de couleur de 20 000 K.
Puisque la plupart des coraux vivent près de la surface, la lumière en 10 000 K représente réellement une valeur normale. Si on installe un aquarium récifal contenant des espèces vivant à plus grande profondeur que 10 m à l'état naturel, il vaut mieux employer des lampes en 20 000 K. Les valeurs intermédiaires (13 000, 14 000 K, etc) sont des paliers intéressant en fonction des espèces hébergées. Rappelez-vous que l'intensité lumineuse (les Lumens) d'une lampe diminue de moitié en même temps que sa température de couleur double. Ainsi, grossièrement, on peut dire qu'une ampoule en 20 000 K émet 2 fois moins (!!!) de Lumens que l'ampoule équivalente en 10 000 K.
Personnellement, j'estime que le couple « HQI 10 000 K + tube actinique » convient à la très grande majorité des situations rencontrées en aquarium récifal. Les tubes actiniques permettent des transitions jour/nuit moins violentes qu'avec les HQI, ils rehaussent aussi la température de couleur globale, ils apportent une touche plus froide (bleuté) à ce que nos yeux voient et ils font ressortir les couleurs irisées/métalliques de certains coraux. Ils cumulent donc de nombreux avantages et il ne faut pas s'en priver même si cela complique légèrement l'installation de l'aquarium.
La puissance nécessaire de chaque spot ou lampe HQI dépend de la hauteur de l'aquarium. Ainsi, pour un bac de moins de 50 cm de haut (hors tout, c'est-à-dire avec 40-45 cm de hauteur exploitable car on réserve généralement 5-10 cm en haut pour quelques éléments techniques), une puissance de 150 W suffit alors qu'au-delà de 90 cm de haut, il faudra des lampes de 1000 W. On peut ainsi se reposer sur ce tableau :
Hauteur hors tout Hauteur utile Puissance en Watts
Jusqu'à 50 cm 40 cm 150 W
Jusqu'à 60 cm 50 cm 250 W
Jusqu'à 80 cm 60 à 70 cm 400 W
90 cm et plus 80 cm et plus 1000 W
Ce ne sont que des valeurs indicatives empiriques couramment constatées et basées sur des lampes en 10 000 K pour la maintenance de coraux durs SPS.
Finalement, n'éclairez pas trop longtemps : 11 à 12 heures d'éclairage complet par jour sont suffisantes. Si vous voulez un aquarium éclairé plus longtemps, installez-y une veilleuse de faible intensité et n'oubliez pas que les poissons ont l'habitude de dormir au moins une dizaine d'heure dans les mers et océans tropicaux. Laissez-les se reposer aussi.