Cher Monsieur D****,
Mon petit lave-vaisselle étant fort malade, j'ai acheté ce jour auprès du Service Après-Vente
de votre magasin de Saint Quentin, trois petites rondelles destinées à lui rendre la santé.
Je vous joins la photo de l'une d'entre-elles en attachement pour vous faire rire, car je ne doute
pas que vous serez tout esbaudi d'une franche hilarité en apprenant, cher Monsieur D****, que
vous vendez ces rondelles à vos bienheureux clients au prix de 5,88 Euros TTC LE BOUT.
Trois petites rondelles font donc chez vous, cher Monsieur D****, la somme rondelette de
17,64 Euros. Cher Monsieur D****, bien que ces rondelles semblent faites d'un vulgaire
plastique, je me demande toutefois si elles contiennent quelque matériau révolutionnaire issu,
n'en doutons pas, de la recherche spatiale, puisqu'il est patent que vous vendez ce plastique à
un prix au kilo qui ferait pâlir d'envie le meilleur des caviars.
Il faut l'oser, et, franchement, je crois qu'à ce point-là, même un garagiste n'oserait pas. Cher
Monsieur D****, je remarque que l'en-tête de votre bon de commande indique en gras
<< NOTRE OBJECTIF : 100% DE CLIENTS SATISFAITS >>,
aussi, bien que les petites rondelles que vous m'avez vendues soient en excellent état, je
m'interroge sur ce sentiment persistant que je ressens de m'être fait violemment dilater le
fondement par vos soins experts.
Ceci m'occasionnant quelques douleurs désagréables, je vous serais donc reconnaissant de
bien vouloir me faire parvenir par retour un pot d'onguent approprié à calmer la région
injustement traumatisée.
Je me permets également de vous prier de bien vouloir transmettre le présent message à la
personne la plus appropriée à juger de la satisfaction de votre clientèle et de votre politique
tarifaire, au sein du Comité des Sublimes Décideurs de votre Auguste Entreprise.
PS : Ce courrier inondera le net tant que le pot d’onguent ne m’aura pas soulagé